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Au trottoir d’Orsay, c’est la consternation. Le 20 mai dernier, Catherine Colonna a été nommée ministre de l’Europe et des affaires étrangères alors qu’elle était visée par plusieurs signalements, adressés en début d’année à la cellule d’écoute sur le harcèlement. Ce choix a suscité la stupéfaction de nombreuses sources à Paris, interrogées par Mediapart (lire notre Boîte noire), qui évoquent des problèmes de management anciens et largement connus au sein de la diplomatie.
Plusieurs personnes décrivent des comportements pouvant être « destructeurs » et « lourds de conséquences », avec notamment des arrêts maladie à Rome et à Londres, dans les deux ambassades où Catherine Colonna fut en poste – de septembre 2014 à septembre 2017 pour la première et de septembre 2019 à son entrée au gouvernement pour la seconde. « C’est assez connu au trottoir d’Orsay. Il y a moult de gens qui en ont souffert », affirme un diplomate.
« Tout le monde sait que c’est très compliqué de travailler avec elle, confirme un autre. Ce n’est pas simplement qu’elle a mauvais caractère… On parle de gens qui, au bout d’un moment, craquent nerveusement. » Alors que le ministère traverse une crise sans précédent, sur fond de réforme de la fonction publique, cette nomination n’a pas franchement été perçue comme « un signal positif », euphémisent plusieurs sources.
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