Des logements spacieux et lumineux, qui feraient rêver plus d’un habitant de la capitale. Rue Charenton, dans le XIIème arrondissement de Paris, 2 commerces au rez-de-chaussée et 23 logements sociaux, allant du T1 au T5, ont été construits pour pallier à la demande de logements de nombreuses familles. « Pour nous, déménager ici, c’est comme avoir gagné à l’EuroMillions« , fait savoir un locataire, qui a permis à la presse, dont Batiactu, de visiter son duplex de 98 m2 habitables et agrémenté de trois très grands balcons.
Originellement, un garage occupait toute la surface de la parcelle. « Le chantier de ces logements a pris du temps à cause de la pollution du site« , raconte à Batiactu Louis Paillard, l’architecte en charge de ce projet. La dépollution du site a pris un an. Aujourd’hui, il est impossible de voir les traces du passé de ces lieux. Quelques espaces extérieurs agrémentent l’immeuble, qui dispose notamment d’une cour paysagère de 160m² environ prenant place au centre de la parcelle. « Je voulais une cour parisienne à échelle humaine« , ajoute l’architecte.
Déjà 20 logements attribués
Les logements ont été conçus avec de très grandes fenêtres, une façade en brique et un revêtement en céramique blanc. « Cela permet de réfléchir la lumière en cas de forte chaleur« , explique Louis Paillard. « Presque tous les logements sont traversants et ont des extérieurs, comme une terrasse. » Ce bâtiment faubourien aux tonalités claires possède un sol marqué de briques foncées. « Le maître d’ouvrage, la Régie immobilière de la ville de Paris (RIVP), a permis de développer ce type de qualité de logements, aux menuiseries mixtes aluminium et bois. Le bois se retrouve également dans certains revêtements. » Des matériaux dits « durables » en façade ont été utilisés, notamment de la céramique. Au sommet, des toitures végétalisées et des panneaux solaires permettent de produire de l’eau chaude. L’exiguïté du site a été un véritable défi durant le chantier, tout comme le transport de matériaux dans la rue. « Nous devions éviter de faire trop de bruit. »
La vue depuis l’un des logements sociaux de la rue Charenton, à Paris. © L-A Fournier
Au total, 20 logements ont déjà été attribués. L’identité des futurs commerçants n’est pas encore connue. L’écologiste Emmanuelle Pierre-Marie, édile du XIIème arrondissement de Paris, s’est dite « charmée » par ces lieux, lors de l’inauguration. « On voit bien que c’est possible d’avoir une qualité d’habitation avec de la végétalisation, des logements lumineux et la présence de balcons dans un secteur qui a besoin de respirer. » De son côté, Ian Brossat, l’adjoint de la ville de Paris en charge du logement, a félicité l’équipe de la RIVP et l’architecte présents pour cette « très belle opération » avant d’ajouter que si la ville « consacre autant d’argent et de temps, c’est pour changer la vie de tas de familles parisiennes« .